La Caroline du Sud est le premier État à faire sécession de l'Union, en décembre 1860, et l'un des membres fondateurs de la Confédération, en février 1861. Le bombardement de la garnison américaine assiégée du Fort Sumter dans le port de Charleston, le , est couramment considéré comme le premier engagement militaire de la guerre.
La Caroline du Sud est une source de soldats pour l'armée confédérée, mais aussi pour celle de l'Union, qui est renforcée par des milliers d'ex-esclaves venus de cet État. Elle fournit également des uniformes, des textiles, de la nourriture et du matériel de guerre, ainsi que des soldats formés et des leaders de The Citadel et d'autres écoles militaires. Contrairement à la plupart des autres États confédérés, la Caroline du Sud possède un réseau ferroviaire à écartement constant reliant toutes les grandes villes. Relativement peu occupée par l'Union jusqu'à la fin de la guerre, la Caroline du Sud accueille un certain nombre de camps de prisonniers de guerre. La Caroline du Sud est également le seul État confédéré dépourvu de poches de ferveur anti-sécessionniste assez fortes pour envoyer de grandes quantités d'hommes blancs se battre pour l'Union, comme dans les autres États de la Confédération.
Parmi les principaux généraux issus de Caroline du Sud, on retrouve Wade Hampton III, l'un des principaux cavaliers de la Confédération, Maxcy Gregg, tué au combat à Fredericksburg, Joseph B. Kershaw, dont la brigade d'infanterie de la Caroline du Sud participe à certains des plus durs combats de l'armée de Virginie du Nord, et James Longstreet, qui sert dans l'armée sous les ordres de Robert E. Lee et dans l'armée du Tennessee sous les ordres du général Braxton Bragg.
Contexte
La population blanche de l'État soutient vivement l'institution de l'esclavage depuis le XVIIIe siècle. Les dirigeants politiques comme les démocrates John Calhoun et Preston Brooks ont enflammé les passions régionales et nationales soutenant l'esclavage, et de nombreuses voix pro-esclavagistes se sont élevées pour la sécession. Au déclenchement de la guerre, la Caroline du Sud a le pourcentage le plus élevé d'esclaves de tous les états américains : 57 % de sa population est en esclavage et 46 % de ses familles possèdent au moins un esclave.
Pendant des décennies, les dirigeants politiques de la Caroline du Sud ont attisé les passions régionales en menaçant d'annulation et de sécession au nom du droit (en) des États du Sud et de la protection des intérêts des puissances esclavagistes (en).
Pour Alfred P. Aldrich, un politicien de Caroline du Sud de Barnwell, la déclaration de la sécession serait nécessaire si un candidat républicain gagnait l'élection présidentielle américaine de 1860, indiquant que ce serait la seule façon pour l'État de préserver l'esclavage et diminuer l'influence du parti républicain anti-esclavagiste, qui si ses objectifs d'abolition étaient atteints, aurait pour conséquence la « destruction du Sud » :
Dans un discours de janvier 1860, le membre du congrès de Caroline du Sud Laurence Massillon Keitt résume ce point de vue dans un oratoire condamnant le parti républicain pour ses points de vue contre l'esclavage, affirmant que l'esclavage n'est pas moralement condamnable, mais plutôt justifié :
« Le parti antiesclavagiste soutient que l'esclavage est mauvais en soi, et le gouvernement est une démocratie nationale consolidée. Nous, du Sud, nous disons que l'esclavage est juste. »
En décembre de la même année, Keitt déclare que la proclamation de Sécession de la Caroline du Sud est le résultat direct de l'esclavage :
Sécession
Le , l'assemblée générale de Caroline du Sud adopte une « résolution pour appeler l'élection d'Abraham Lincoln en tant que président des États-Unis comme un acte hostile » et déclare son intention de faire sécession des États-Unis.
En décembre 1860, au milieu de la crise de la sécession, l'ancien membre du congrès de Caroline du Sud John McQueen écrit à un groupe de leaders de la société civile à Richmond, en Virginie, à propos des raisons pour lesquelles la Caroline du Sud envisage la sécession de l'Union. Dans sa lettre, McQueen affirme que le président américain élu Abraham Lincoln soutient l'égalité et les droits civiques pour les afro-américains ainsi que l'abolition de l'esclavage. La Caroline du Sud étant opposée à de telles mesures est donc contrainte de faire sécession :
Le chef religieux de Caroline du Sud James Henley Thornwell adopte également un point de vue similaire à celui de McQueen, indiquant que l'esclavage est justifié au regard de la religion chrétienne et ceux qui voient l'esclavage comme étant immoral sont donc opposés au christianisme :
D'autres institutions religieuses en Caroline du Sud expriment également leur soutien à l'esclavage. Les presbytériens du sud de la Caroline du Sud déclarent que :
Le , l'assemblée générale de Caroline du Sud appelle à une « convention de la population de la Caroline du Sud » pour envisager la sécession. Les délégués sont élus le . La convention de sécession est convoquée à Columbia le et vote à 169 voix contre zéro la déclaration de sécession des États-Unis,. La convention se rend ensuite à Charleston pour rédiger une ordonnance de sécession. Lorsque l'ordonnance est adoptée le , la Caroline du Sud devient le premier État esclavagiste du sud à déclarer qu'il fait sécession des États-Unis. James Buchanan, le président des États-Unis, déclare l'ordonnance illégale mais n'agit pas pour l'arrêter.
Un comité de la convention rédige également une déclaration des causes immédiates qui induisent et justifient la sécession de la Caroline du Sud (en) qui est adoptée le . La déclaration de sécession précise les principales raisons qui conduisent la Caroline du Sud à déclarer sa sécession de l'Union, à savoir :
La déclaration affirme également que la sécession est déclarée comme une conséquence du refus d'états libres de faire respecter la loi sur les esclaves fugitifs. Même si la déclaration soutient que la sécession est justifiée par le fait que les États-Unis « portent atteintes aux droits réservés des États », les griefs que la déclaration énumère concernent principalement la propriété des droits des propriétaires d'esclaves. De façon générale, la déclaration affirme que la Constitution des États-Unis a été élaborée pour établir que chaque État « est l'égal d'un autre » au sein de l'Union, avec « un contrôle séparé sur ses propres institutions », comme « le droit de propriété sur des esclaves ».
Les esclaves en fuite constituent l'une des principales préoccupations. La déclaration affirme que certaines parties de la Constitution des États-Unis ont été spécialement écrites pour assurer le retour des esclaves qui se sont échappés dans d'autres États et cite le quatrième article : « Aucune personne tenue de servir ou de travailler dans un État, en vertu de la législation de celui-ci, s'échappant dans un autre, ne doit, en conséquence de toute loi ou tout règlement qui y est en vigueur, être déchargée de servir ou de travailler, mais doit être livrée sur demande de la partie à laquelle ce service ou travail est dû ». La déclaration ajoute que cette disposition de la Constitution était à l'origine si importante pour les signataires que « sans elle, ce pacte n'aurait pas été fait ». Les lois du « gouvernement général » ont confirmé cette stipulation « pendant de nombreuses années ». La déclaration accuse « une hostilité croissante de la part des États non-esclavagistes vis-à-vis de l'institution de l'esclavage [qui] a conduit au mépris de leurs obligations ». Parce que l'accord constitutionnel a été « délibérément cassé et ignoré par les États non-esclavagistes », la conséquence est que « la Caroline du Sud est libérée de son obligation » de faire partie de l'Union.
Une autre préoccupation est l'élection récente de Lincoln à la présidence dont les positions anti-esclavagistes font craindre à une abolition définitive de l'esclavage :
La déclaration de sécession de la Caroline du Sud de décembre 1860 reprend certains éléments de la déclaration d'indépendance de juillet 1776. Néanmoins, la version de la Caroline du Sud en omet certaines affirmations, comme le fait que « tous les hommes sont créés égaux », « qu'ils sont dotés par leur créateur de certains droits inaliénables » ainsi que la mention de « consentement des gouvernés ». Le professeur et historien Harry V. Jaffa note que ces omissions sont significatives dans son livre de 2000, A New Birth of Freedom: Abraham Lincoln and the Coming of the Civil War :
Jaffa déclare que la Caroline du Sud omet ces références à l'égalité humaine et au consentement des gouvernés en raison de ses opinions racistes et pro-esclavagistes, les sécessionnistes de Caroline du Sud ne croyant pas à ces idéaux :
Le , le lendemain de la déclaration de sécession de la Caroline du Sud, une convention de Caroline du Sud délivre une « allocution aux États esclavagistes » :
Le sociologue James W. Loewen argue que « l'esclavage, et non les droits des États, a engendré la guerre de Sécession ». À propos de la déclaration de sécession de la Caroline du Sud, Loewen écrit que :
L'État adopte le drapeau au palmier nain comme bannière, une version légèrement modifiée de celui qui est utilisé comme drapeau de l'État courant. La Caroline du Sud après la sécession est fréquemment appelée la « république du palmier nain ».
Après la déclaration de sécession de la Caroline du Sud, l'ancien membre du congrès James L. Petigru fait la remarque célèbre, « la Caroline du Sud est trop petite pour une république et trop grande pour un asile de fou ». Peu après, la caroline du Sud se prépare à une présumée réponse militaire des États-Unis et travaille en parallèle à convaincre les autres États du Sud à faire sécession et à rejoindre la confédération des États du Sud.
Le , à Montgomery, une convention comprenant des délégués de Caroline du Sud, de Floride, du Mississippi, de Géorgie, et de Louisiane se tient pour former une nouvelle constitution et un gouvernement sur le modèle des États-Unis. Le , la Caroline du Sud se joint officiellement à la Confédération. Selon un rédacteur en chef d'un journal de Caroline du Sud :
La déclaration de sécession de la Caroline du Sud est soutenue par des personnalités religieuses de l'État qui la considèrent conforme aux principes de leur religion :
Guerre de Sécession
Fort Sumter
Six jours après la sécession, le lendemain de Noël, le commandant Robert Anderson, commandant des troupes américaines à Charleston, retire ses hommes de la forteresse de l'île du Fort Sumter dans le port de Charleston. La milice de la Caroline du Sud se jette sur les batteries abandonnées du continent et entraîne leurs canons sur l'île. Sumter est la position clé pour empêcher une attaque navale contre Charleston, de sorte que les sécessionnistes sont déterminés à ne pas autoriser les forces américaines à rester indéfiniment. Plus important encore, la revendication d'indépendance de la Caroline du Sud semblerait vide si les forces américaines contrôlaient leur plus grand port. Le , le navire américain Star of the West s'approche pour réapprovisionner le fort. Les cadets de La Citadelle, l'école militaire de Caroline du Sud (en) tirent sur le Star of the West, frappant le navire à trois reprises et l'obligeant à se retirer vers New York.
Le Mississippi déclare sa sécession plusieurs semaines après la Caroline du Sud, et cinq autres États du Sud inférieur suivent. L'administration sortante de Buchanan et le président élu Lincoln nient que tout État a le droit de faire sécession. Le , un congrès des sept États sécessionnistes se réunit à Montgomery en Alabama et approuve une nouvelle constitution pour les États confédérés d'Amérique. La Caroline du Sud entre dans la Confédération le , moins de six semaines après avoir proclamé son indépendance.
Les États esclavagistes du Sud supérieur, tels que la Virginie et la Caroline du Nord, qui ont initialement voté contre la sécession, appellent à une conférence de paix, avec peu d'effet. Au même moment, l'orateur de Virginie Roger Pryor se rend à Charleston et proclame que la seule façon d'obtenir de son État qu'il se joigne à la Confédération est que la Caroline du Sud pousse à la guerre contre les États-Unis. L'endroit idéal pour commencer est juste au milieu du port de Charleston.
Le , le Mercury réimprime des histoires de journaux de New York qui parlent d'une expédition navale envoyée vers le sud en direction de Charleston. Lincoln prévient le gouverneur de Caroline du Sud que les navires sont envoyés pour réapprovisionner le fort, mais pas pour le renforcer. Les Caroliniens ne peuvent plus attendre s'ils espèrent prendre le fort avant que la marine arrive. Environ 6 000 hommes sont stationnés autour de la bordure du port, prêts à emmener les 60 hommes à Fort Sumter. À 4h30 du matin, le , après deux jours de négociations intenses, et avec les navires de l'Union qui s'approchent du port, le tir commence. Des élèves de La Citadelle sont parmi ceux qui tirent les premiers coups de guerre, bien que le premier coup tiré soit habituellement attribué à Edmund Ruffin. Trente quatre heures plus tard, les hommes d'Anderson hissent le drapeau blanc et sont autorisés à quitter le fort avec des couleurs hissées et des tambours battants, saluant le drapeau américain par une salve de 50 obus (en) avant de le quitter. Au cours de ce salut, l'un des canons explose, tuant un jeune soldat — seule victime du bombardement et première victime de la guerre.
En décembre 1861, la Caroline du Sud reçoit 100 000 $ de la Géorgie après un tir désastreux dans Charleston.
Fort Wagner
Fort Wagner est le lieu de deux batailles.
La première bataille de fort Wagner s'est déroulée le . Seuls 12 soldats confédérés sont tués, à comparer aux 339 victimes de l'Union.
La seconde bataille de fort Wagner, une semaine plus tard, est plus connue. C'est l'attaque par l'Union le menée par le 54e régiment d'infanterie du Massachusetts, l'une des premières unités militaires importante composée de soldats noirs. Le colonel Robert Gould Shaw mène la charge du 54e régiment à pied et est tué durant l'assaut.
Bien qu'il s'agit d'une défaite tactique, la propagande autour de la bataille de fort Wagner encourage les noirs à s'engager dans l'Armée de l'Union, et conforte ainsi l'avantage numérique du nord sur le sud.
L'Union entame un siège à la suite de cet assaut infructueux. Au , les lignes de l'Union se situent à 220 mètres des batteries confédérées et ordre est donné de tenter un assaut des tranchées avancées mais la tentative échoue. Une deuxième tentative, menée par le 24th Massachusetts Infantry le , échoue elle aussi. Après près de soixante jours de bombardements intensifs, les confédérés abandonnent le fort dans la nuit du au retirant tous les canons en état de servir et la garnison,.
Fin de la guerre
La Confédération est en infériorité numérique ainsi qu'en armement et en ravitaillement. Les navires de l'Union naviguent au sud et bloquent un port après l'autre. Dès novembre, les troupes de l'Union occupent les Sea Islands dans la région de Beaufort, établissant une importante base pour les hommes et les navires qui bloquent les ports de Charleston et de Savannah. Lorsque les propriétaires des plantations, dont beaucoup sont déjà partis avec l'armée confédérée, fuient la région, les esclaves des Sea Islands deviennent les premiers à être émancipés grâce à la guerre, et les Sea Islands deviennent le laboratoire pour l'éducation des afro-américains en vue de leur rôle futur de citoyen américain à part entière. Malgré le rôle important de la Caroline du Sud dans le déclenchement de la guerre, et une longue tentative infructueuse pour prendre Charleston depuis 1863, peu d'engagements militaires ont lieu à l'intérieur des frontières de l'État jusqu'en 1865, lorsque l'armée de Sherman, ayant déjà accomplie sa marche vers la mer à Savannah, se met en marche contre Columbia et rase la majeure partie de la ville, ainsi qu'un certain nombre de villes sur sa route. La Caroline du Sud perd 12 922 hommes au cours de la guerre, soit 23 % de sa population d'hommes blancs en âge de porter les armes. Il s'agit du plus haut pourcentage parmi les autres États de la nation. La marche de Sherman de 1865 à travers les Carolines conduit à l'incendie de Columbia et de nombreuses autres villes. Les destructions que ses troupes font subir à la Caroline du Sud surpassent celles qui ont eu lieu en Géorgie, parce que beaucoup de ses hommes ont des griefs particuliers contre l'État et ses citoyens, qu'ils rendent responsables du déclenchement de la guerre. Un homme de Sherman déclare, « C'est ici que la trahison a commencé, par Dieu, c'est ici qu'elle doit se terminer ! » La pauvreté marquera l'État pendant des générations.
En janvier 1865, le Courier de Charleston condamne les suggestions selon lesquelles l'abandon de l'esclavage dans la Confédération l'aiderait à gagner son indépendance, déclarant que de telles suggestions sont des « folies » :
« Parler de maintenir notre indépendance tandis que nous abolirions l'esclavage est simplement faire preuve de folie,. »
Le , les forces confédérées ayant finalement évacué Charleston, le 54e régiment d'infanterie du Massachusetts noir défile dans la ville. Lors d'une cérémonie au cours de laquelle le drapeau des États-Unis est de nouveau levé sur le fort Sumter, l'ancien commandant du fort, Robert Anderson est rejoint sur la plate-forme par deux hommes : un héros afro-américain de l'Union, Robert Smalls et le fils de Denmark Vesey.
Batailles en Caroline du Sud
- Bataille de Fort Sumter
- Bataille de Port Royal
- Bataille de Secessionville
- Bataille de Simmon's Bluff
- Première bataille de Charleston Harbor
- Seconde bataille de Charleston Harbor
- Seconde bataille de Fort Sumter
- Première bataille de Fort Wagner
- Bataille de Grimball's Landing
- Seconde bataille de Fort Wagner (Morris Island)
- Bataille de Honey Hill
- Bataille de Tulifinny
- Bataille de Rivers' Bridge
- Bataille d'Anderson County
- Bataille de Brattonsville
- Bataille de Broxton's Bridge
- Bataille de Cheraw
- Bataille de Gamble's Hotel (The Columns)
- Bataille d'Aiken
Notes et références
Citations originales
Références
Voir aussi
Articles connexes
- Liste des unités confédérées de Caroline du Sud de la guerre de Sécession
- Histoire militaire des Afro-Américains pendant la guerre de Sécession
- Genèse de la guerre de Sécession
- Expérience de Port Royal
Bibliographie
- (en) Ken Burger, Too large to be an asylum, Charleston, South Carolina, Evening Post Publishing Co, coll. « The Post and Courier », (lire en ligne).
- (en) Charles Edward Cauthen et J. Tracy. Power, South Carolina goes to war, 1860–1865, Columbia, University of South Carolina Press, 2005 (version originale : Chapel Hill, University of North Carolina Press, 1950), (ISBN 978-1-57003-560-9).
- (en) Walter Edgar, South Carolina: A History, Columbia, University of South Carolina Press, 1998, (ISBN 978-1-57003-255-4).
- (en) George C. Rogers Jr. et C. James Taylor, A South Carolina Chronology, 1497-1992 2nd Ed. (1994)
- (en) David Duncan Wallace, South Carolina: A Short History, 1520-1948, standard scholarly history, 1951
- (en) WPA, South Carolina: A Guide to the Palmetto State, 1941
- (en) Louis B. Wright, South Carolina: A Bicentennial History, 1976
- (en) Declaration of the Immediate Causes Which Induce and Justify the Secession of South Carolina from the Federal Union
Liens externes
- Carte du service des parcs nationaux des lieux de la guerre de Sécession en Caroline du Sud
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